mercredi 26 décembre 2007

sur facebook

Group "Yann Quélennec forever" sur facebook
From New York to Endoume: on y retrouve dèjà 29 de tes friends

Tracks de l'année. first...

Bon c'est l'heure de la sélection ultime, nos tracks de l'année 2007...Commençons par MyMy, et ce "fast freeze" en 2 parties: décollage pour moi vers 03'45''
A vous de jouer...
seb
Si le player ne fonctionne pas, à écouter directement sur deezer.com

free music

samedi 1 décembre 2007

Saturday night (f)ever

Je suis retournée à l’endroit où tu as pris ce voilier il y a deux ans. J’ai regardé tout autour et tout semblait identique. Bon, les vagues ne sont jamais les mêmes, les galets ont bien dû changer de place sous les pas des vivants (dans le genre « égaré » on fait pas mieux, j’te jure), mais les gros cailloux et les falaises toisaient tranquillement la mer de leur air indéboulonnable. Tout pareil, me disais-je. Ah non tiens, l’année dernière je ne me rongeais plus les ongles. J’ai essayé de rassembler des souvenirs, de me rappeler toi en long en large et en travers pour que ce « pèlerinage » ait un peu la gueule d’un rituel quand même, et plus j’essayais de redessiner tes contours, plus je me disais que j’avais froid et que j’aurais bien mangé une pizza. Alors, j’ai fait traîner car c’est un bel hommage de vivant d’arriver avec sa chair de poule et ses gargouillis d’estomac. Je t’ai dit des trucs et tu m’en as répondu d’autres, et du coup on a taillé une bavette, pendant qu’EDF allumait le firmament. Je ne suis partie que lorsque nous avons fini par tomber d’accord. Je t’épargne les détais d’ici-bas, je te raconterai quand on se verra. Maintenant, le compte à rebours joue en faveur des retrouvailles.
Deux années de fêlure chez ceux qui restent : espérons que la lumière passe au travers.
Tu manques.

Radio Herbert


vendredi 30 novembre 2007

december 1st -II


Hey Bro, ça groov la haut ?
2 ans déjà...t'inquiètes, on t'oublie pas...
seb

mercredi 3 octobre 2007

Octobre

Y a quoi ? trois semaines. Je suis allée chez ED, tu sais le pendant de Carrouf, pour ceux comme moi qui n’ont guère les moyens, mais qui ont cependant toujours besoin d’un tube de vaseline au moment de l’addition.
Mais avant la caisse, avant les femmes voilées, dont même les yeux étaient quadrillés, avant la caissière, je dois le dire, à l’élégance crasse et à l’accent à couper au couteau, mais indiciblement attachante, j’étais dans les rayons. Enfin, dans ce qu’on peut appeler des rayons chez ED.
J’avais mis les tomates et le basilic dans le chariot, parce que je n’avais pas le temps d’aller à Noailles.
Je tombe sur un cadre photo noir en bois, probablement fait en Chine, ou dans n’importe quel pays crève la dalle. J’y ai instinctivement placé ta photo noir et blanc, ma photo, celle que j’avais prise dans le Gers et qui orne ton blog, putain de bordel de merde posthume, et j’ai vu que ça ferait bien. Chez moi. En moi.
Y avait pas le prix. J’ai mis les fromages dans le chariot, les boissons, tout le bordel qui rend un frigo vivant, et en passant à la caisse, j’ai été agréablement surprise par le prix du cadre. Je ne me souviens pas exactement, mais ça ne devait pas dépasser les 4 euros. C’est pas une question de prix à la base, c’est juste que j’ai vu CETTTE photo dans CE cadre. Mais je t’avoue que s’il avait dépassé les 5 euros, j’aurais été emmerdée. Tu vois, à presque 40 ans, être juste certains mois à ce point-là, c’est dur, mais ça ne mérite pas que tu ne sois plus là.
J’ai mis la photo dans le cadre. J’ai attendu trois semaines avant de la poser sur le radiateur. Odile l’a vue, parce qu’elle aime cette photo, et je me suis aperçue que je l’avais affichée pour moi, pour elle et pour toi. Je n’ai pas besoin de t’avoir sous les yeux pour ne pas t’oublier, il suffit que je sois ce que je suis, et ce que je vais devenir. Comme pour Jade : elle porte cette petite photo de toi prise à Bali dans son portefeuille. Elle ne sait pas que je le sais, enfin elle ne sait pas que j’ai fouillé : un moment d’égarement.
Je ne regrette rien, ni les bons, ni les mauvais moments, ni la séparation parce que c’était honnête.
Christian et Brigitte poursuivent leur œuvre en concrétisant ta vision. Hervé parle de toi, Paul, Alex, Odile et tous ceux que j’oublie parce qu’il est tard, mais pas assez encore pour venir danser avec toi. Est-ce que Dieu ou ses anges ont du bon matos pour rendre le bon son ? Est-ce que tu es bien ?
S’il te plaît, envoie moi un signe pour savoir s’il vaut mieux passer l’arme à gauche ou continuer à appliquer du Oil of Olaz. Ces derniers temps, j’ai des doutes.
A bientôt.
nat

dimanche 5 août 2007

Pas fashion

Ça faisait longtemps depuis la dernière fois. Il faut dire les choses comme elles sont. Ça faisait longtemps parce que j’ai pas vraiment eu le temps de penser à autre chose qu’à moi. Alors je me dépêche de rapporter ta visite, parce que demain ce sera pareil.
T’es venu en costume blanc hyper moulant. Jusque là y a pas mort d’homme, enfin si, mais non. Attends, rigole pas, le cliché en prend plein la gueule à cause de cette panoplie ultra moulante, je suis désolée de le dire, mais moule burnes quand même, un truc qui te ressemble vraiment pas, toi le porteur de baggy aux mille poches. Tu mettais un temps fou à retrouver ce que tu cherchais, fallait fouiller toutes les poches, et encore, quand tu le retrouvais.
C’est pour ça que le costume moulant immaculé façon Batman, j’en suis restée comme deux ronds de flan. Et après tu t’es mis à marcher au plafond, comme dans le Dracula de Copola, pour venir jusqu’à moi. Et on a parlé, on a souri, c’était des retrouvailles presque comme je les imagine, avec toutefois une ombre indicible en arrière plan.
Non seulement, ceux qui ont échoué à leur CAP d’électromécanique seront allègrement en mesure d’interpréter toute la portée psychanalytique de cet instant onirique, poil au tique, mais je pense, au risque de paraître optimiste, que c’est même du niveau de certains psychiatres.
Quant à moi, je te le dis, il n’existe aucun mot pour te dire l’irrémédiable faille et le bonheur de te retrouver, mais la prochaine fois change de costume, c’est vraiment ridicule.

jeudi 10 mai 2007

Bouillabaisse

Comme quoi suffit d’attendre.
Tu te grattes le crâne, les yeux dans le vague, en essayant de stopper l’hémorragie de la mémoire. Tu cherches, tu t’interroges, toi, puis les objets connus. Rien. Nada. Queut’.
Au bout d’un moment, tu laisses pisser, tu vas pas te mettre à bouffer de la poiscaille tous les jours, tu sais incidemment que ça n’a rien à voir avec le phosphore.
Et d’un coup, hop ! une musique, une couleur, un machin qui te déroule le parchemin. Mais c’est épisodique. Ça l’est de plus en plus.
Mais t’inquiète, la vie se charge de tout, et en particulier de ta gueule. Et quand elle a décidé de te tomber dessus avec une frénésie de bulldozer, la mémoire te revient. C’est con, mais c’est comme ça.
Si tu as une légère tendance à vouloir comprendre ce qui t’arrive, il est préférable de choisir une période de référence suffisamment conséquente (une décennie c’est pas mal, quoiqu’un peu long, tous les cinq ans ça me paraît bien), pour retracer l’itinéraire que tu as emprunté, repositionner les sorties de route, les pneus qui crèvent, le beau chemin de campagne, on est perdu, ah non je vois une lumière. Ah non.
Tout ce qui fait le sel de la vie comme on dit. Va te baigner avec ta plaie au genou, tu vas voir ce qui te fait le sel de la vie.
Tout ce tointoin pour dire au final qu’il suffit que je me retrouve dans la merde pour que ma mémoire brille au firmament. Comme je te revois bien précis, avec tous tes contours de partout et que j’entends ta voix basse, du coup ça brûle moins ici et ici.
Si un jour on t’avait dit que tu aurais du sens, ça t’aurais ému cinq minutes, et tu serais retourné t’acharner sur le clavier.
Vieux motard que jamais.

Nat, philosophe de 1h 30 à 1h 50.

dimanche 1 avril 2007

lundi 5 mars 2007

Décrochage

Le tic tac continue et les mots se disposent à la façon d’un bouquet japonais : avec de grands vides au milieu. Si le souvenir des moments communs s’estompe, les chemins que tracent ceux qui t’ont croisé sont la preuve de ton passage. Tu sens ? Il y a dans leurs pas ton effluve, comme celle, tenace et lointaine, d’un bouquet de mimosas.

Je suis restée sur les anciens repères : la 206 bleue, un commerçant, le bureau de poste, une marque de chaussures, un paysage, une plage. Je ne sais pas pourquoi je dis ancien : sans doute parce tu sors de mon champ de vision quand je te cherche encore dans la 206, alors que tu roules en scooter. Y a des trucs comme ça.

C’est sûr qu’on aurait été tous mieux à attendre ensemble. Mais est-ce que ç’aurait été mieux pour toi aussi ?

En attendant d’hypothétiques retrouvailles, il y a une boite exotique sur la table de chevet, la litho de Schiele au mur, la musique de Chet Baker en fin d’après midi, deux tickets de cinéma sur le bureau, deux boites en porcelaine dans la salle de bains.

C’est le parcours balisé de ma mémoire. Des bouts de toi pour se lever, écrire, se laver un peu quand même, dormir. Et recommencer.
nat

jeudi 18 janvier 2007

1 an après...

1 an après, c'est toujours le grand vide. Il ne se comblera jamais. Le seul lieu ou tu es toujours présent yann, c'est dans ma tête. A jamais.

Gitan

jeudi 11 janvier 2007

yann

je cherchais des nouvelles de Yann et je suis tombée sur le site http://www.illegalparty.com/article13000.html

je suis sous le choc
Yann était mon premier « petit ami »
j’avais 20 ans et lui 15 ans et demi,
nous nous étions connus à l’ile aux moines en bretagne avec d’autres amis marseillais
j’ai vécu une grande passion, ma première grande histoire amoureuse

Yann, je ne t’oublierai jamais.

Marie

lundi 1 janvier 2007

Bonne éternité

Y2Mars

Les plus doués d’entre vous auront remarqué que c’est le 1er janvier 2007. L’un de nos amis me disait récemment que les commémorations, c’étaient très peu pour lui. Je partage entièrement cet avis. Je ne vois pas l’intérêt de commémorer l’anniversaire de ta disparition. Quoi ? Que tes amis se retrouvent dans une ambiance d’entre deux, on ne sait plus si l’on est triste, on se questionne sur la nature du temps qui dilue tout, on regarde tes images en boucle : toi en maillot, toi en short, toi à la plage, toi qui sourait, qui faisait des grimaces, toi avec toutes tes viscères bien en place, et ton sang qui fait battre ta carotide sur un rythme de drum’n bass peut-être. Je suis venue. Pas pour toi. Pour ceux qui restent. Odile en particulier. Je ne vois pas l’intérêt de tout cela. Et j’en suis désolée pour ceux dont les intentions organisatrices furent au demeurant très louables.
Le rendez-vous du 1er décembre dernier sur la plage où il y a un an un voilier emportait ta poussière d’ange, m’a suffit. Il faisait beau. Limpide. Evident, aussi évident que ne l’est pas ton absence.
D’autant que dans cette commémoration, la moitié des invités devaient t’être inconnus. Et alors ? Alors rien.
Es-tu heureux ? Es-tu simplement ? Ailleurs, éther, gaz, néant ? Moi je m’en fous, t’es plus là point. Si l’enfer ou le paradis existent, tu n’as pas été assez méchant pour souffrir mille morts, mais as-tu été assez gentil pour mériter la félicité d’un lieu paradisiaque où pousseraiernt des forêts de ganja que des vierges pas du tout effarouchées te ceuilleraient pour t’en faire des jolis cônes qui te ferait passer le temps ?
Avec moi, doux et gentil tu l’as suffisamment été pour mériter tous les paradis imaginaires que les hommes ont inventé dans leur grande folie ou dans leur grande sagesse.
Dans mon cœur, tu restes, ad vitam aeternam.
nat