vendredi 22 avril 2011

Hard & sweet memories

Y a deux jours, recommandée dans la boite. Putain. Illico, tu penses à un euphémisme : créancier pas payé. Sauf que.
Sauf que sur le légendaire bordereau jaune, la case cochée indique "colis". J'évacue rapidement l'idée que les créanciers aient pu passer à un mode opératoire plus radical, genre bombe piégée. En général, ils ne tuent la poule aux oeufs d'or, ils préfèrent facturer au prorata de ton silence.
Donc, poste.
Effectivement, grosse enveloppe molletonnée.
Je procède mentalement par élimination : j'ai rien commandé et j'ai rien commandé, qui m'en veut ? je veux dire qui m'en veut au point d'envoyer un truc ? Chais pas.
Donc, qui me veut du bien pour m'envoyer un cadeau ? Ouverture fébrile du paquet.
S'y trouvent, deux petits cadres enfermant deux photos. Un cliché avec ma pomme, pris dans un endroit et des circonstances que la morale réprouve, et l'autre.
L'autre. C'était un after à la rue consolat, du temps de. Du temps de nous tous. 4 mini photos, tonio, nok, toi et moi, chacun mimant la grimace qu'il maîtrise le mieux.
Alors, voilà, rue Colbert au sortir de la poste, avril 2011, je me souviens de ce petit jardin, de l'appart, de nous, de nos états d'ébriété, ivres de vie.