mardi 1 décembre 2009

Et hop !

For, four, 4, la quadrature du cercle.

dimanche 29 novembre 2009

L'une de mes nombreuses machines à remonter le temps, celui où tu es :

samedi 31 octobre 2009

ben, rien.

C’est fou comme c’est les choses. Je déboule et je flique les mots qui arrivent. C’est à cause des souvenirs. C’est pas qu’ils se font rares, c’est qu’au lieu de dessiner des crêtes bien aiguisées, avec des gammes de couleurs follement incomptables, ils se teintent d’un flou poussivement artistiques. Le fantôme DavidHamiltonien s’immisce alors qu’on lui a rien demandé. C’est la première fois que je plante ta photo à côté pour pouvoir te parler. Les absents ont toujours tort. T’as du bol, tu t’en sors bien, puisque présent tu l’es toujours. Hamilton a beau frigorifier ses reflex (après tout c’est lui qui les paye), c’est vrai que c’est flou : je te regarde, j’essaie de t’apercevoir, mais exit Hamilton, renvoyé, obsolète, pas de petite culotte, pas de seins à deviner sous des cascades de boucles de cheveux. Ce flou-là est tranchant, aiguisé justement. Un paradoxe réservé à ceux qui se souviennent, note que je n’ai pas dit privilège, juste paradoxe, réservé, j’insiste, à ceux qui vivent avec, qui vivent sans. Tu me diras, tu fais une belle économie : les antirides coûtent la peau du cul. Plus serein, ouais, un peu, par la force des choses : un dos de 98 ans alors que t’en as 40. Le pire c’est ça : le pire c’est d’être plus prudent. Comme s’il y avait, non mais écoute moi ça, comme s’il y avait quelque chose à préserver. Dis-moi quoi, j’ai raté des épisodes.
Je roule des mécaniques mais t’as raté un truc : l’œuvre du temps. Formidable ! Il en sort de bonnes choses, mais si VRAIMENT tu veux te faire une idée, tu penses à une émission comme Histoire naturelles produite par Chef d’œuvres en péril commentée par Voisin Voisine. Grosso modo on est là. Je te dis ça pour que tu ne regrettes rien. Mais il reste encore des choses à vivre ici : je nettoie la pierre tombale, je la frotte avec une petite brosse et je rince avec l’arrosoir. J’ai apporté deux pots de plantes grasses, le genre fidèle, elles tiendront quoi qu’il arrive. On dit dans les hautes sphères (j'ai le bras long) que Dieu me le rendra. Comme disait PD, si t'as d'l'étoffe et le bras long, tu coupes les manches et ça te fait un petit boléro.
ça fait longtemps que t’es plus venu remonter mes couvertures au petit matin. Pas grave, j’ai encore le souvenir bien net d’un dance-floor en Camargue, putain de moustiques. Et de ce souvenir, j’en fais une boucle à la Herbert. Point barre.

mercredi 30 septembre 2009

Non, pas les dents.


Pour ceux qui se reconnaîtront et ceux qui reconnaitront les autres : bon voyage !

vendredi 14 août 2009

C'est fait de tous petits riens...

Y a deux jours, un midi, resto japonais inconnu, première fois. Déjeuner ami. Blablablouille chaleureux, enjoué et affectueux, tout bien.

La musique déboule sur les california rolls.

Compil électro d’époque. Je bois un coup.

La grande époque de celle où chaque matin était le premier. Bref, insouciance, inconscience, celle de ne pas vieillir et même que cela n’arrivera jamais. Tu sais, un truc, la mort, auquel tu penses pas, comme les gens pas habités par l’idée d’un régime, même pas traversés par l’idée. Et pourtant qui bouffent, boivent et aiment comme si leurs jours étaient comptés. Bon, à la fin du film, on comprend qu’ils le sont, mais qu’à la fin. Je bois un coup.

Ta jeunesse éternelle nous a fait les sillons plus profonds. Des rigoles nécessaires pour endiguer les torrents. Je rebois.

Déjeuner impliqué dans la conversation, mais quand même, la musique lancinante, morceau après morceau, tous connus, tous écoutés avec toi, les uns après les autres, sushi, sashimi, maki. Bon. Je reste engagée malgré le pincement qui exhume tranquille souvenir après souvenir sans me demander mon avis, pendant que je dois bien contrôler le corps et le contenu qui file sur la langue. Pas trahir le moment. Pas pour garder le contrôle ou faire bonne figure. Non, juste le garder pour moi, car c’est à moi.

J’y penserais mieux tout à l’heure en roulant sur ma bécane, seule, je me rappellerai mieux de nos étés, de tes yeux bleux, de tes contraintes et de tes espaces temps, de tes brèches spatio temporelles dans lesquelle j’aimais m’engouffrer, puis j’arrêterai le moteur, comme je l’ai fait avec toi, comme tu m’as permis de le faire : toi, Yann, mon unique aire de repos.

Nul désir ici d’idéaliser ce que fut ta présence, ce qu’elle reste, et de pointer du doigt tes multiples refus de saut, la page ne serait pas assez longue.
J’oublie et retiens ce qui m’arrange, je pense à toi avec douceur. Et avec manque aussi, parce qu’il faut pas déconner quand même.
Manque
Manque
Manque

samedi 4 juillet 2009

vendredi 8 mai 2009

samedi 4 avril 2009

Serre moi


"Je dis : "qu'est-ce qu'il fait ?
Le matin il sort du bungalow. Il regarde la mer. C'est beau. Non, c'est beau, d'accord. Il regarde la mer. Bon. Il est sept heure douze. Il retourne dans le bungalow, il mange une papaye. Il ressort, c'est toujours beau. Il est huit heure treize... et après ?.
Qu'est-ce qui se passe après ? A partir de là tu dois m'expliquer le mot -heureux-".

Yasmira Reza

mercredi 28 janvier 2009

Mâle à l'aise



Istanbul. Hiver 2002 je crois.

vendredi 2 janvier 2009

Quelques définitions pour aborder 2009 avec toi

Acidu : consommateur régulier de substances hallucinogènes.
Aigrivain : homme de lettres.
Armoure : ensemble de défenses qui protègent l'individu contre la douleur d'aimer.
Babarbiturique : tranquillisant assez fort pour endormir un éléphant.
Bidingue : qui délire en deux langues.
Doeil : regard embué de mélancolie.
Yanoushkou : voir figure 1.

FIGURE 1