vendredi 19 décembre 2008

Et voilà.


J'ai retrouvé au fond d'un tiroir des CD avec des photos de 2002. Y a un pacson de copains et d'artistes pris aux Docks et ailleurs : y a du chantage dans l'air !
Cette photo c'était au mariage de Manu. Je ne sais pas si le chien est toujours là.
Think always of you.

lundi 1 décembre 2008

Grand largue



Yanou sous spi et au portant.
Finie l'allure du près serré.

Je voudrais que tu me racontes pour la 678895ème fois, l'histoire du nain volé qui voyageait.
Yanou.
Je voudrais.

mercredi 29 octobre 2008

Il pleut

C’est pas que j’ai pas le temps de scanner une photo pour illustrer les mots. C’est que les mots sont plus rapides. Il faut moins de temps pour enfoncer les touches (elles ne seront jamais usées autant que les tiennes), que pour trier LA photo, la scanner, l’enregistrer. C’est débile, je fais comme toi quand tu voulais, parfois (souvent, hein, faut pas déconner) trop faire de choses à la fois, et que tu n’installais pas de brèches pour l’essentiel. C’est mon avis, il vaut ce qu’il vaut, et nous en reparlerons quand.
J’ai vu une émission littéraire l’autre fois à la télé, où ils avaient invité un DJ. J’ai chopé l’émission à la fin, quand il mixait.
Je le vois, je vois ses mains, je les reconnais comme si je les avais faites, normal, j’ai dû shooter 2 péloches de 36 rien que sur ses mains au Sonar de je sais plus quelle année.
C’est bizarre, je reconnais les mains de DJ Spooky, mais pas sa tronche.
C’était Jeff Miles. Et les photos, c’était à la Sardine une autre année.
J’ai besoin des photos pour me souvenir, Yann.
Mais je sais que c’est pas grave, parce que l’avant a tout construit.
Sans toi, je ne serai pas ce que je suis.

mardi 30 septembre 2008

pale septembre

Il ne nous reste que peu de temps avant octobre. Je n'ose évoquer décembre. Tu nous as accompagnés tout l'été. Et voilà que septembre annonce déjà la pente glissante, le verglas glaglagla. Une accélération cardiaque, un truc pas trop progressif, pas une minimale d'after par exemple, un tambour qui grimperait trop vite, un Malher qui s'incrusterait pour nous donner le lalala funèbre d'un Herbert, je le sens arriver tout ça, et putain, jamais je ne m'y ferai. J'ai du noir plein la palette, à tous les étages, en cascade et en bouquet. Je fais comme avec les angoisses, j'anticipe les périodes : j'ai bien fermé le gaz ? quel jour on est ? j'ai fermé la voiture ? quelle heure est-il ? quel mois ? y aura pas de message hein ? Y aura rien, rien que toi qui rit et qui parle de musique, t'en as pas marre, rien que toi. Et moi je ne saurais pas que tu es par là, je ne le saurais pas car tu serais vivant.

mardi 23 septembre 2008

!!! !


21/09/2008 - Aire libre au Château d'Avignon - Stes Maries de la Mer

sans paroles: une histoire de post-it hérités et de postérité...

mardi 19 août 2008

Août 1999

C'était pas la meilleure période, août, pour visiter Carcassonne, a priori, mais c'était le temps où les bains de foule, les bains de minuit, les bains de midi nous portaient plus qu'ils ne nous épuisaient. Bref.
Slalom dans Carcassonne, semelles qui battent le pavé, donjons, pierres ancestrales, pancartes touristiques, anglais, italien, espagnol, polonais, français, un franc. Un franc pour visiter les meurtrières, les latrines, un franc la veilleuse, pour que Dieu se rappelle à toi, parce que tu t'es souvenu de lui entre la crêpe et le panaché.
Nous sommes à nous trois, tour à tour barrière défiant les infidèles en short à fleurs, ou petit train tagada tagada voilà les Dalton.
J'accélère un brin la cadence pour sortir d'un quelconque dédale. Volte-face, t'es plus là. Je rebrousse chemin, 5 minutes trépassent et je te retrouve là, comme ça, au détour d'une rue :



C'étaient des vacances, merde !

vendredi 25 juillet 2008

Juillet. Déjà.

Y a rien à faire : l’été c’est toi. Et par la force des choses, l’hiver ne l’est plus. On savait que novembre était pourri, maintenant on est sûr que décembre devrait être rayé du calendrier.
J’arrive mieux à me souvenir de toi en présence de mon autre famille : celle des amis. Attachés, qu’on est tous, à tout ce qui s’est enfui : toi, et donc nous. Si personne n’a encore fait l’apologie d’un temps passé, d’une époque, on sent tous incidemment que tu as emporté un bout de chacun. En ce qui me concerne, j’aimerais bien que tu me rendes le mien.

Ici ça s’étire comme un chewing gum, le temps je veux dire. C’est peut-être à cause de ça que tu te mettais rarement sur pause : une possible préférence pour les trucs à croquer que pour ceux à mâcher. C’est un peu étrange d’imaginer des choses sur toi qu’on n’aurait jamais eu l’idée de te demander.
Supposer plutôt que savoir. La seule certitude c’est le manque, à partir de là tous les échafaudages sont des châteaux de cartes.
Il reste les moments et les lieux : les salins de Giraud, Bali, Barcelone, Endoume, Palavas, les jours, les nuits, les nuits qui ressemblent à des jours, et les jours qui s’enchaînent dans la plus parfaite innocence d’une continuité dont on n’imaginait jamais la fin.
On s’est tous fait moucher.

Sur i tunes, il n’y a aucune radio de musique électronique potable. Peux-tu faire quelque chose ?

vendredi 27 juin 2008

En juin, poudre de perlimpinpin

Tu ne serais guère étonné de voir maintenant, là où je suis et ce que je fais. Enfin je crois.

Il fait une chaleur à crever. Le ventilo brasse de l’air chaud, autant dire qu’il brasse du vent.

Lucie est finalement passée en L. Les cours sont suspendus, je ne passe plus par Gariel. L’occasion faisait le larron. Ça reprendra un peu plus tard dans l’été, et l’occasion sera à nouveau le charbon de la machine à souvenirs.
Il faut se raccrocher à des repères bien physiques, à des contours bien concrets, d’immeubles, de rues, de plages, pour charrier ton image.
Et puis d’autres fois, ça se glisse sans peine, à mon insu, une moiteur dans l’air, une musique que tu écoutais ou que tu aimerais sûrement et d’autres choses qui me traversent comme des fantômes de toi.

Je vois ta photo encadrée, se transformer comme un meuble de la maison, c’est à dire que je finis par ne plus la voir.
Mais je la regarde quand je m’attelle à ce bureau sur lequel tu écrivais, pour essayer d’écrire à mon tour en t’implorant de m’envoyer des mots, comme quand tu pries Dieu de t’aider quand t’es dans la merde.
J’ai peur de ce temps qui passe, pas à cause de l’oubli, c’est égoïste, à cause de ma vie qui me fait l’effet d’une main qui se resserre sur une poignée de sable. Celui du sablier.
C’est ta faute, tu nous rappelles trop tôt que ces trois minutes sont tour à tour trop longues ou trop courtes.
J’ai fait le tri des photos de toi, un boulot monstre, que de l’argentique à scanner une à une. Je m’étais dit que ça allait me faciliter quand j’aurais plus les mots pour te dire, ou quand j’aurais la flemme : une photo de toi, une légende et hop, rituel de la pensée, visite éclair, temps record pour le signe de croix, 1, 2, 3, 4. Amen.
Je les ai enregistrées dans le mauvais format, tout est à recommencer.

Je n'ai pas effacé ton numéro de téléphone. Comme dirait l’autre, on ne sait jamais.

mercredi 14 mai 2008

Au cabanon

Autre temps mais même lieu : le cabanon.
On y est retournés, (des gens que tu connais et d'autres pas), de la bonne humeur, de la parlote, de la picole, bref des coups dans le nez en long et en large, parce que tu sais ce que sais : on ne change pas une équipe qui gagne.
Et toi qui reviens au milieu, coûte que coûte, vaille que vaille, parce que historiquement le cabanon c'est Monsieur A et Madame B qui nous offrent le soleil et la lune sur ce coin de paradis, et nous invitent, nous les planètes à graviter autour. On continue à former un univers : ça fait comme une famille à cause du temps et de l'histoire, sans toi certes, mais encore tout de même.
Tu reviens inlassablement dans nos mots, nos avis, nos opinions, nos souvenirs, ce qu'on croit savoir et sentir, et ce mal nous fait un peu de bien je crois, parce qu'on n'est plus seuls à essayer de digérer des recettes dont tu es le principal ingrédient.
On te met à nos sauces, mais c'est pour mieux te garder. T'es pas là, mais ta place t'attend, on te la chauffe, avec nos langues qui claquent, nos coeurs qui serrent et nos grimaces de vivants qui font comme s'ils digéraient bien, alors que ça n'arrivera jamais.
Moments d'un bout du monde, un soir où ton rire se mêlait aux nôtres, un soir que tu avais du sable plein les pieds, un soir où l'on tentait de saisir le rayon vert.

dimanche 23 mars 2008

Pâques : monter, descendre

Hier, Maussanne et Mouriès pour recharger en huile d'olive. Détour par les Baux et passage à proximité de Fontvieille : la ballade dans ce village accroché, moi qui envoyais sévère la grimpette pour rejoindre la vue panoramique, toi content, enfant, naïf avec cet air un peu perdu. C'est la tête que te faisait le temps libre. Après, Fontvieille, restau, le papi, la salle vide, mes faux escargots (ils n'étaient pas raccords avec leurs coquilles), je voulais lui dire au papi, mais j'ai pas osé. Après je sais plus.

A Rome, Alex et moi avons trouvé ça :



ça fait penser à toi, à comment tu vivais la musique, à comment elle te vivait. Enfin, c'est ce que j'imagine.
One day, I'll understand.
T'as vu ce putain de plateau ?

lundi 25 février 2008

Quantum

J’ai passé les plus beaux étés de ma vie avec toi.
L'évidence a brillé alors que j’attendais que le feu passe au vert. J’arrivais du 7 Gariel, j’y passe de temps en temps au retour de chez Lucie. Je construis avec elle des échafaudages de mots solides, puis je viens perdre les miens ici, sous cette fenêtre, au pied de cet immeuble qui abrita notre démesure.
Je me souviens de ce que nous avons été. Je replace mentalement les meubles, le canapé ici, le bureau là, la cuisine et le petit balcon. Alors revient le reste, comme une bouffée d’air frais en été.
Elle est étrange cette sensation d’avoir à se battre pour et contre.
Je viens en bas du 7 Gariel pour me souvenir de ce que j’ai été, qui s’est enfui et ne sera jamais plus, et ça aussi ça me fait mal. Mais je n’aimerais pas revenir en arrière, sauf pour te ramener parmi nous, si ça te convient. Mais pas revenir en arrière, non.
Et pourtant, ce furent mes plus beaux étés, parce que c'était ces autres nous-mêmes ricochant de l'incommensurable au vertigineux, de l'effréné à l'excessif, du colossal à l'astronomique, de l'exagéré à l'outrancier.
On n'y est pas allés avec le dos de la cuillère, ça non !

dimanche 27 janvier 2008

En janvier fais ce que tu peux

Y avait ta photo accrochée au mur dans les backstage. J’ai pu la voir après avoir dégoté le sésame rose. Le mur tenait droit grâce à ce portrait noir et blanc. Pour t’oublier, il faudrait oublier la musique. Du coup, t’es là où elle est. Et nous avec. Swayzak a, je pense, envoyé tout ce qu’il avait de puissance de son, t’as dû forcément entendre. Je suis restée sur le Swayzak plus minimaliste que tu nous avais fait découvrir, donc surprise de cette déconstruction musicale supportée par des enceintes qui méritent largement des vacances : elles ont tout donné. Les artistes aussi. Mes oreilles aussi.
Tout pourrait presque ressembler à il y a dix ans, les loges, la musique, les artistes, les photographes, les potes.
Sauf qu’il y a ta photo.

samedi 26 janvier 2008

SWAYZAK 10 years tonight

On pensera fort à toi ce soir.
C'est tout le clan Swayzak qui débarque au Cabaret, pour notre soirée electro de l'année. Et devine qui sera là aussi?
Richard Davis... Comme quoi tu avais raison, et ils ne se sont pas trouvés par hasard.

Toujours aussi classieux les Swayzak...check ce superbe clip de Speed Boat (sur ton album préféré: snowboarding in Argentina). Et oui, depuis il y a eu YouTube. S