mercredi 14 mai 2008

Au cabanon

Autre temps mais même lieu : le cabanon.
On y est retournés, (des gens que tu connais et d'autres pas), de la bonne humeur, de la parlote, de la picole, bref des coups dans le nez en long et en large, parce que tu sais ce que sais : on ne change pas une équipe qui gagne.
Et toi qui reviens au milieu, coûte que coûte, vaille que vaille, parce que historiquement le cabanon c'est Monsieur A et Madame B qui nous offrent le soleil et la lune sur ce coin de paradis, et nous invitent, nous les planètes à graviter autour. On continue à former un univers : ça fait comme une famille à cause du temps et de l'histoire, sans toi certes, mais encore tout de même.
Tu reviens inlassablement dans nos mots, nos avis, nos opinions, nos souvenirs, ce qu'on croit savoir et sentir, et ce mal nous fait un peu de bien je crois, parce qu'on n'est plus seuls à essayer de digérer des recettes dont tu es le principal ingrédient.
On te met à nos sauces, mais c'est pour mieux te garder. T'es pas là, mais ta place t'attend, on te la chauffe, avec nos langues qui claquent, nos coeurs qui serrent et nos grimaces de vivants qui font comme s'ils digéraient bien, alors que ça n'arrivera jamais.
Moments d'un bout du monde, un soir où ton rire se mêlait aux nôtres, un soir que tu avais du sable plein les pieds, un soir où l'on tentait de saisir le rayon vert.