Cher Yann,
Je n'arrive toujours pas à y croire. Martini m'avait appelé pour me le dire, mais même écrit noir sur blanc dans Libé c'est dur à réaliser.
Putain, comment c'est possible! Pourquoi cette injustice?
Il y aurait tellement de candidats à proposer pour la mort anticipée, tant de salauds et de malfaisants; pourquoi toi?
En dehors de toutes tes qualités humaines, passionné, intègre, sympa, prévenant, chaleureux, fêtard, amoureux d'Odile et de la famille; quand on te/vous voyait, ça faisait du bien car cela nous confortait dans notre vision de la vie.
Tu à été le premier journaliste qui s'est intéressé à ma musique dès les premiers vinyls de Boyz from Brazil jusqu'à Gotan Project.
Et encore là, il y à 3 mois tu nous invites en famille, dormir chez vous pour me laisser présenter à l'aire libre, et encore le premier, mon nouveau projet musical. La country à Marseille, t'à qu'à voir....
J'y perds et on y perd tous en te perdant.
Odile, que te dire? Te dire que nous aussi on se réveille le matin et on pense à toi qui te réveille le matin et qui redécouvre que ce n'est pas un rêve ce cauchemar?
Que malgré la tristesse, il faut effectivement regarder les étoiles comme tu nous y invites?
Que cela nous rappelle qu'il faut profiter de chaque instant de la vie quand elle est là?
Tu sais mieux que nous ce que Yann te dirait à ce sujet. D'ailleurs il le disait sûrement chaque jour à travers son amour pour toi.
Odile, saches que tu es la bienvenue chez nous si tu veux te changer les idées à Paris, pour en parler... ou ne pas en parler.
Prisca et moi te connaissons peu mais nous t'aimons beaucoup.
N'hésites jamais à nous appeler.
On t'embrasse fort
Philippe Cohen Solal
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