dimanche 5 août 2007

Pas fashion

Ça faisait longtemps depuis la dernière fois. Il faut dire les choses comme elles sont. Ça faisait longtemps parce que j’ai pas vraiment eu le temps de penser à autre chose qu’à moi. Alors je me dépêche de rapporter ta visite, parce que demain ce sera pareil.
T’es venu en costume blanc hyper moulant. Jusque là y a pas mort d’homme, enfin si, mais non. Attends, rigole pas, le cliché en prend plein la gueule à cause de cette panoplie ultra moulante, je suis désolée de le dire, mais moule burnes quand même, un truc qui te ressemble vraiment pas, toi le porteur de baggy aux mille poches. Tu mettais un temps fou à retrouver ce que tu cherchais, fallait fouiller toutes les poches, et encore, quand tu le retrouvais.
C’est pour ça que le costume moulant immaculé façon Batman, j’en suis restée comme deux ronds de flan. Et après tu t’es mis à marcher au plafond, comme dans le Dracula de Copola, pour venir jusqu’à moi. Et on a parlé, on a souri, c’était des retrouvailles presque comme je les imagine, avec toutefois une ombre indicible en arrière plan.
Non seulement, ceux qui ont échoué à leur CAP d’électromécanique seront allègrement en mesure d’interpréter toute la portée psychanalytique de cet instant onirique, poil au tique, mais je pense, au risque de paraître optimiste, que c’est même du niveau de certains psychiatres.
Quant à moi, je te le dis, il n’existe aucun mot pour te dire l’irrémédiable faille et le bonheur de te retrouver, mais la prochaine fois change de costume, c’est vraiment ridicule.