mardi 16 mai 2006

Bleu ciel

Y2Mars
Ta vitesse était devenue une blague, pas une moquerie. Jamais je n'ai vu la musique être aussi nécessaire à quelqu'un. Peu importe les raisons. La frénésie du son se répercutait sur les parois de la cave à mots. Dès 9 heures. Ou bien 18 heures d'affilée. Les arabesques sonores empruntaient le chemin de l'oreille quelennesque et la main faisait son travail d'orfèvre. J'aimais la musique de tes mots. Après le premier hiver, et le premier printemps, le premier été s'avance sans toi.
H a raison. Il faudrait faire rewind. Qui a pressé le mauvais bouton ? C'est une pierre de plus dans le sac de ceux qui restent, une calanque entière dans celui de celle qui t'aime, et comme disait un pitchoun "de la vieillure autour des yeux".
"Flying high" comme chantait ce morceau.
Tu me manques, Yann.
nat

vendredi 5 mai 2006

6 mois

Yann
Il y a ton émission Free Your Mind qui continue
Il y ton association A1'unisson qui continue
Aires 1ibres qui se prépare avec, souvent de mon côté, un coup dans le rétroviseur : "comment aurait-il géré la chose SANS LA GERER ?"...
Il y a ton journal Trax avec moins de pub mais plus de lecteurs (et la plume, aujourd'hui nécessaire, de ton ami Frank B)
Il y a plus de journaux gratuits qui nous font vivre
Plus de prises de consciences liées à ta mort
Plus de silence(s) lorsqu'on prononce ton nom. Tu n'aurais pas aimé ça.
Il y a Odile
Il y a moins de chaleur humaine, moins de rire et moins de dérision
moins d'invraisemblances (que tu savais distiller à grandes mesures) et moins de speed
Il faudrait faire rewind, mon vieux
Et passer d'une plage à l'autre sans souci de temps ni de logique, et te retrouver dans notre morceau préféré, parce que la vie serait plus belle avec toi
H

mardi 2 mai 2006

Eternel Ami

Tu nous manques Yann, ta bonne humeur nous manque ainsi que tes tendres attentions, ton savoir-être, tes sourires sérieux et les rires instantanés que personne d'autre sait à présent nous provoquer. Ton art unique de jouer avec la couleur, le sens et les sons des mots rendait les actualités les plus sinistres désopilantes, et ainsi moins rudes pour nos âmes sensibles. Ta sensibilité te le permettait, sans limite aucune.
Yann, tous ceux qui ont eu le bonheur de te connaître le savent, c'est l'intensité de ta vie que tu nous as communiqué, avec ce don de rallumer les lueurs les plus pales pour les rendre incandescentes et joyeuses. Tu es venu combler des absences, avec ta manière de voir et d'entendre, tu as mis des mots sur des choses que nul autre avant toi avait pensé. Tu es venu à toute vitesse compléter des choses essentielles en ce monde, et à la vitesse de la lumière, tu es parti.
A la manière de Joseph Beuys, tu es un artiste, un "partisan de l'Utopie", est-ce là la planète que tu as gagnée ? Celle où les plus beaux rêves se réalisent ? Le mien, c'est un jour te retrouver pour faire la fête avec tous ceux qui aujourd'hui me manquent inexorablement.
A&B

lundi 1 mai 2006

1er mai suite

Y2Mars
J'ai écrit un message tout à l'heure, mais tu es venu le chercher parce qu'il n'y est plus. Ca me rassure. Je ne peux pas attendre de savoir s'il est là quelque part, ou bien définitivement perdu. Alors je réécris, parce que 1er mai c'est aujourd'hui. Le 2, c'est pas pareil.
Ce n'est pas moins important. Ce n'est pas pareil c'est tout.
La pompe à souvenir s'active en même temps que se fait le travail de dilution. Une drôle de cuisine si tu veux mon avis.
Je ne m'attarde pas, tu sais ce que j'écris, ce que je tais. Tu sais le film et tu connais la musique.
Je te le répète : le temps n'aura pas raison de tout.
nat

1er mai

Y2Mars
Ca fait comme un deuxième dimanche.
Ca fait comme un 5ème mois. Le 1, le 2 et le 5, dans l'ordre qu'on veut. Encore faut-il jouer, faut-il aimer jouer.
Les lotos c'étaient pas souvent. C'étaient plutôt pour les super cagnottes, enfin c'est ce que je crois me souvenir, car le temps fait son oeuvre de dilution.
Tu croyais en d'autres numéros, variantes de tour de passe passe. En était-ce un le dernier ?
Y a eu le Var ces derniers temps, le Var et ses remontées acides. Dès que le pied passe de 13 à 83, y a les nappes phréatiques en tsunami souterrains et le magma en grumeaux brûlants. Ajoutons le 13 et le 83.
Les Ricards, la pistoche, l'eau dans la cuve qu'il faut économiser, les chiens, le vert à perte de vue, la piste, le champ de mimosas, le bleu, le gris, le 1er étage spécial, la gastro en pleine nuit, le voisin pour les oeufs, la route. Vidauban. Marseille. Marseille, Vidauban. Le village en ruines. Combien d'habitants faut-il pour élire un maire ?
Bref, des considérations varoises.
Le temps n'aura pas raison de tout.
nat