vendredi 25 juillet 2008

Juillet. Déjà.

Y a rien à faire : l’été c’est toi. Et par la force des choses, l’hiver ne l’est plus. On savait que novembre était pourri, maintenant on est sûr que décembre devrait être rayé du calendrier.
J’arrive mieux à me souvenir de toi en présence de mon autre famille : celle des amis. Attachés, qu’on est tous, à tout ce qui s’est enfui : toi, et donc nous. Si personne n’a encore fait l’apologie d’un temps passé, d’une époque, on sent tous incidemment que tu as emporté un bout de chacun. En ce qui me concerne, j’aimerais bien que tu me rendes le mien.

Ici ça s’étire comme un chewing gum, le temps je veux dire. C’est peut-être à cause de ça que tu te mettais rarement sur pause : une possible préférence pour les trucs à croquer que pour ceux à mâcher. C’est un peu étrange d’imaginer des choses sur toi qu’on n’aurait jamais eu l’idée de te demander.
Supposer plutôt que savoir. La seule certitude c’est le manque, à partir de là tous les échafaudages sont des châteaux de cartes.
Il reste les moments et les lieux : les salins de Giraud, Bali, Barcelone, Endoume, Palavas, les jours, les nuits, les nuits qui ressemblent à des jours, et les jours qui s’enchaînent dans la plus parfaite innocence d’une continuité dont on n’imaginait jamais la fin.
On s’est tous fait moucher.

Sur i tunes, il n’y a aucune radio de musique électronique potable. Peux-tu faire quelque chose ?