jeudi 15 décembre 2011

Zou !

Boulègue !

lundi 5 décembre 2011

Pas de paix

Le 1er, je m'envoyais en l'air pour rejoindre cette partie plus orientale du monde, celle d'où je t'écris. Du coup, impossible de le faire au jour J. Mieux encore, je n'y ai pas pensé un seul instant. J'y ai pensé la veille, puis le jour même ou-bli-é. Vrai, je peux invoquer le travail le matin, la course vers l'aéroport, le vol, ai-je pris ma crème, douane (ah ah ah, rien dans les poches, tout dans la tête !), papiers, valoche, tout ces sujets passionnants qui hantent le voyageur, je n'invoque rien.
Avant-hier, je lis dans le lit d'un hôtel. Titre du chapitre : lire pour ne pas laisser les cadavres reposer en paix.
C'est là que je percute pour le 1er.
Quelle idée d'appeler le jour de ta mort, le jour J.
Le jour C comme cataclysme, N comme néant, F comme faille, A comme abysse, M comme merde, et non comme confetti, nirvana, fête (teuf), abracadabra, mort de rire.
Tu restes, toujours, toute l'année et pas spécialement le 1er, voilà pourquoi il n'y a rien à invoquer.
Je continuerai à me répéter, tant qu'Alzheimer oubliera que mes synapses existent, à te faire un peu chier, un peu beaucoup à la folie passionnément.
Je ne suis pas pour laisser les cadavres en paix. Un cadavre qu'on laisse reposer en paix est définitivement mort.
Or, etc.
Je ne sais toujours pas où tu es bordel, mais j'espère au Paradis pour le climat et en Enfer pour la compagnie.

A bientôt yanou.

mardi 6 septembre 2011

Tous ceux qui restent

Il ne faut pas se fier au visible. Ceux qui laissent des commentaires et moi écrivent : c'est visible. Mais il y a en réalité tous ceux, oh bon sang si nombreux qui viennent ici et d'autres qui me parlent de toi. Entre les lignes, entre les mots, ils sont là, partout, une armée qui ne se bat même pas pour t'oublier. Pas besoin de lutter pour cela.
Tous ces mots ne sont pas seulement les miens, mais aussi les leurs, je le sais, ils me l'ont dit.
Avant qu'Alzheimer nous rattrape, un morceau écouté jusqu'à la corde :



Penso siempre a te.

samedi 20 août 2011

End of summer and beginning de la période de merde

Encore rêvé de toi dans ces rêves pas cools du matin, où je me réveille et je me rendors. Enfin je tente.
Toi, des retrouvailles, de la joie bien sûr, des larmes car mon rêve savait qu'il n'était qu'un rêve. Et la sensation de toi à côté du lit. Une sensation inquiétante : quelqu'un, quelque chose qui n'est plus vraiment toi mais qui charrie tous les souvenirs et surtout celui de ta perte.
Faut voir les choses de façon positive malgré l'angoisse et la tristesse, contre lesquelles on ne peut rien. Parfois.
On va te rejoindre, tous, tôt ou tard.
Tu manques toujours autant. En ce qui me concerne, j'essaie de faire de mon mieux. C'est très vague et c'est très bien.
L'essentiel, tu sais, l'essentiel, c'est peut-être quelque chose de très ordinaire : c'est la mémoire.
Sans ça, je t'aurais vraiment perdu pour l'éternité et je ne suis pas assez évoluée pour envisager ce genre de drame. Il y en a tant d'autres à gérer. Dans cette vie, je veux dire.
Jamais, je ne pourrais t'oublier et quand même le voudrais-je, comment échapper à tes visites oniriques, hein ?
J'ai deux mots à te dire, mais on verra ça plus tard.

dimanche 24 juillet 2011

Connected

Tu sais déjà tout ce que j'ai prévu d'écrire, parce que je te l'ai dit tout à l'heure "en vrai".
Je viens l'écrire pour laisser cette autre trace, et aussi pour m'adresser à quelqu'un qui est avec toi maintenant.
Merci infiniment à toi et à Bernard de m'écouter et de m'accompagner, encore et toujours.
J'en ai la certitude à présent : de là où vous êtes, vous m'entendez et jamais je ne vous aurais cru aussi près.
Je vois ton claquement de mains et ta tête rejetée en arrière dans un accès de fou rire et les tressautements saccadés des épaules de Bernard qui cherche toujours à juguler le sien, de rire, et qui de ce fait, rend ses sursauts joyeux encore plus incontrôlables.
Mais surtout, surtout, je vous entends rire.

vendredi 8 juillet 2011

see the sun

C'est plus un scoop, l'été c'est toi. De toutes façons dès le printemps, ça démarre. Dès qu'une histoire plane au sujet de rallonger les jours, nous y voilà. Combien de festivals, combien d'interviews trilingues, sans compter la novlangue de 7 h du mat', réservée aux initiés, celle-là.

Bon, ça c'est pour la carte postale. J'ai discuté avec O. O n'a pas les mêmes rêves que les miens car c''est normal, elle a emporté ta dernière image terrestre. Moi, je savais le boulet éternel, alors je me contente d'une photo de vous, radieux, à notre mariage avec alex.
Bien sûr, j'ai dessiné le pire dans ma tête, mais il y a une différence : je n'ai pas voulu voir ce qui, à mon sens, n'était pas toi.
Alors je garde, Musique !, les bagouzes à chaque doigts, les cendriers pleins, le démarrage du scoot avec l'antivol, l'oubli de trésor au coeur d'une soirée improbable, et au final tellement de poches dans ce treillis qu'on ne retrouve rien.
Je garde l'image d'un homme vertical que j'ai aimé passionnément. Oh oui babe.

Tout le monde se joint à moi pour t'envoyer moults énergies vibratoires (non livrées par UPS)?
T'as raison, c'est nous qui en avons le plus besoins. A très bientôt.

vendredi 6 mai 2011

Un homme heureux

Ce n'était pas ce que tu étais, un homme heureux ou bien si tu l'étais, c'était aléatoirement. Tu étais un homme joyeux. Joyeux, oui. Je me souviens de ce voyage en voiture, Marseille / Mirande pour aller voir les cousins. Que de bons et doux instants passés là-bas, que de conversations à bâtons rompus, de malentendus aussi, et d'enfant, tellement d'enfants.
Et puis sur le chemin, dans la voiture, tu m'avais avoué ton émotion, ton admiration pour cette chanson et depuis elle est toi à chaque fois que je l'entends.

Passée aujourd'hui au 7 gariel, notre première maison, dur de se souvenir du balcon, de la cuisine et du reste, mais comme je n'ai, hélas, nul endroit pour nettoyer ta tombe, et la fleurir, alors je viens ici et puis au 7 Gariel.

Je me souviens du Gers, Yann, de Mirande, du festival de Marciac. Tu nous manques infiniment, à tous.



A bientôt, Yanou.

vendredi 22 avril 2011

Hard & sweet memories

Y a deux jours, recommandée dans la boite. Putain. Illico, tu penses à un euphémisme : créancier pas payé. Sauf que.
Sauf que sur le légendaire bordereau jaune, la case cochée indique "colis". J'évacue rapidement l'idée que les créanciers aient pu passer à un mode opératoire plus radical, genre bombe piégée. En général, ils ne tuent la poule aux oeufs d'or, ils préfèrent facturer au prorata de ton silence.
Donc, poste.
Effectivement, grosse enveloppe molletonnée.
Je procède mentalement par élimination : j'ai rien commandé et j'ai rien commandé, qui m'en veut ? je veux dire qui m'en veut au point d'envoyer un truc ? Chais pas.
Donc, qui me veut du bien pour m'envoyer un cadeau ? Ouverture fébrile du paquet.
S'y trouvent, deux petits cadres enfermant deux photos. Un cliché avec ma pomme, pris dans un endroit et des circonstances que la morale réprouve, et l'autre.
L'autre. C'était un after à la rue consolat, du temps de. Du temps de nous tous. 4 mini photos, tonio, nok, toi et moi, chacun mimant la grimace qu'il maîtrise le mieux.
Alors, voilà, rue Colbert au sortir de la poste, avril 2011, je me souviens de ce petit jardin, de l'appart, de nous, de nos états d'ébriété, ivres de vie.

jeudi 31 mars 2011

Petit poucet

Encore un caillou indicateur :


Bientôt réunis, tous.
For ever.

samedi 26 février 2011

S(ame) O(ld) S(hit)

Je m'en rends bien compte : février 2011. Il y a des deuils où le temps est sans effet.

lundi 3 janvier 2011

Timestretched

Me reviennent à l'écoute de ce morceau, des après-midis et quelques afters bon poids, en compagnie de quelques franches et solides connaissances de longue date (toujours en vie).
Je ne peux même pas les faire chanter tellement leur réputation, à l'instar de la mienne, les devance.

Ouvre les esgourdes et attends l'été qui revient, oh oui, qui revient.