vendredi 1 décembre 2006

One Year ::: One Love ::: One Brother

C'est comme un printemps, une journée pleine de soleil,
un ciel bleu et pur,
un 1 décembre léger et tiède,
et Toi, dans cet ailleurs, dans le mystere des mysteres de la vie,

Ailleurs, Yann danse !


Monsieur A

One Love

Y2Mars
365 jours parcourus. Attends nous encore. On arrive. Tous.
Nat

mardi 28 novembre 2006

yann ::: un an deja ...1st december.


Chers Amis,

Voilà un an déjà que Yann nous a quitté…
A l’occasion du premier anniversaire de sa disparition, nous vous proposons de nous retrouver un moment -en musique et entre amis, ce Samedi 2 Décembre chez « Oogie » (Cours Julien-Marseille).
En personne ou en pensées -pour ceux qui ne pourront pas être à Marseille ce soir là, nous vous invitons à vous joindre à nous, ou simplement passer un petit moment saluer le souvenir d’Y2Mars.

Un apéro presque comme un autre, sauf que nous y penserons plus fort et trinquerons tous à lui ce soir là, autour de nos meilleurs souvenirs et de la puissance évocatrice de la musique.
Pour cela, un pool de DJs amis et guest selecteurs se relaieront aux platines sous le même pseudo –« Kaizer Sauzee » : ce masque énigmatique qui était son nom d’artiste. DJs sans particule, sélecteurs sans visage avec le sien en tête, ils enchaîneront quelques uns des morceaux inoubliables qu’il nous a fait découvrir, jusqu’à ces tracks 2006 qui l’auraient fait bondir à coup sûr …

Rdv donc ce Samedi 2 Décembre, si possible entre 19 et 20h30, au 55 Cours Julien « Oogie Lifestore ».13006 Marseille.
Le rideau sera tiré à partir de 20h30 mais vous pourrez tout de même nous rejoindre ou simplement passer nous voir un instant (jusqu’à 23h) en appelant le 04 91 53 10 70 pour que l’on vienne vous ouvrir.


Côté boissons, le Bar d’Oogie sera ouvert pour nous à des tarifs amicaux, et côté grignotages, nous vous remercions par contre d’amener préparations salées ou sucrées à votre goût.

La soirée pourra se prolonger ensuite à la Friche/Cabaret Aléatoire pour la 2° édition d’Opus VJ : rencontres internationales de Vee Jays et Djs electros avec notamment Paul, Siskid et Big Buddha (www.lafriche.org - www.digitalborax.net/opus.htm )

En espérant vous compter parmi nous ce soir là,
En personne ou en pensées,

Bien amicalement,

Odile, Seb, Hervé, Paul…
les amis et proches de Yann Quélennec


CONTACT :
Odile : 06 14 70 84 73 - Seb : 06 21 22 60 06

> Vous pouvez aussi transmettre vos messages et vous joindre à toutes ces vibrations directement sur le blog de Yann : http://y2mars.blogspot.com/

> Pour tous les kaizer Sauzee potentiels qui aimeraient venir passer quelques disques ou sélections mp3-vinyl-cd dans cet esprit, merci de contacter seb : sebman70@gmail.com – 06 21 22 60 06
> Vous pouvez aussi amener des photos sur CD ou clés usb

> www.myspace.com/oogielifestore

lundi 6 novembre 2006

Du bon son brut pour les truands !

dropdabomb

dubmood


Tu pourrait être content et satisfait comme nous le sommes actuellement. La MAIN party a donné des fruits picturaux et musicaux, tu avait flairé comme d'habitude la source de nouveaux sons. En voici, en voilà pour les amatrices et les amateurs.

Plusieurs Atari 4 bit connectés en multichannel, c'est un son qui tue, de l'ancien qui fait du neuf.

Suédois, Suisses et autres blonds sont à Marseille suite à la demoparty.

On l'a fait, underground à souhait, évidemment.

Rien n'a fuit si ce n'est les cons qui ont raté les liveacts catatoniques et plein de bassssssssss.

Monsieur.A

mercredi 1 novembre 2006

Je les mets où les fleurs ?

Y2Mars
Au début j’ai vu ta silhouette partout. Dans celle de tes amis qui, comme toi, avaient un crâne d’œuf. Je sursautai, croyant à ton retour, surfant l’espace de quelques secondes sur la farce minable. J’aurais volontiers roulé une pelle au farceur, avant de lui arracher le cœur. Merci, merci, merci à toi sombre connard de nous le rendre, mais t’avise pas de recommencer. Ce crétin farceur n’a jamais eu l’audace d’exister et la vie est telle qu’elle est : intransigeante. Je laisse le sens à ceux qui en ont besoin.
La volonté ne contrait rien, des verbes qui furent communs se déconjuguaient, tout s’effilochait, et tous ici étions accrochés avec nos deux mains au bord d’un précipice, avec des grimaces de vivants, pas vraiment de winners.
Ce serait tellement plus simple si tout était une question chimique, qu’il suffise d’injecter quelques molécules ou de tordre le cou à celles qui sont en trop, histoire de lever l’enclume sur le plexus solaire. Tout ça c’était au début. Pas au début de la douleur, parce qu’elle n’a pas de fin. Elle s’étiole, mais ne disparaît pas. Je ne pense plus tous les jours à toi. De plus en plus de jours s’écoulent sans prononcer mentalement ton prénom, sans qu’un souvenir vienne à l’assaut de la forteresse que je construis depuis onze mois.
Quitte à être condamnée, j’aurais préféré que ce soit à venir te voir parmi des centaines d’autres. J’aurais repris la rue Saint Pierre, serais entrée dans le cimetière, aurait refait le parcours de cette putain d’année 2005, celle qui nous a arraché le bras valide. J’aurai essayé d’atteindre la stèle, le passage aurait été bouché, et je me serais trompée d’allée. Non mais t’as vu le labyrinthe de Saint Pierre ? Comment retrouver son mort ? T’inquiètes si la bâtisse est lézardée, si ça se fissure encore tout doucement, si ça hurle encore par moment, je suis digne, limite froide, limite trop bien remise, limite indigne, mais sans culpabilité. Je serais venue poser un caillou sur ta tombe, peut être que j’aurais nettoyé, arraché les mauvaises herbes, comme tout le monde, peut être que j’aurai transformé ta stèle en théâtre antique. J’aurais acheté des colonnes romaines en stuc chez Leroy Merlin, que j’aurais habillées avec des saris du Ceylan, mais juste pour déconner, juste pour te faire la révérence en te disant : ta Royale Majesté nous a faussé compagnie. On aurait rigolé. J’aurais aimé être à Saint Pierre et me perdre assez pour ne pas te trouver. Ça m’aurait fait une ballade.
Je suis chez moi, et j’ai les mains sur ce clavier, et je ne sais plus si je pense plus aux mots que j’écris ou à toi. Mais c’est ici que je viens te voir.
Nat

dimanche 1 octobre 2006

DICO DES DIX

Y2Mars

ASTOUPOUFLE : fumée de cigarette perpétuellement recrachée.
BIETOIRE : étagère de CD surchargée.
CLAMIR : battre le rythme de la tête.
DOUSK : amas de mégots.
EGABIR : caresser un chat obèse et psychotique.
FRASTUASSE : voiture à l’intérieur sale.
GRADISSE : bague lourde et large.
HAMIBEDOUILLE : déprime d’automne.
IGUOIR : parler au téléphone pendant des heures.
JASPINTER : faire celui qui n’est pas bourré.
KLOUM : phrase avec des vrais morceaux de mauvaise foi.
LIGOUMBER : démarrer le scooter avec l’antivol sur la roue.
MANURTELLE : conduite automobile excessive.
NOUPIR : ne pas pouvoir s’arrêter.
OUSTARDE : absence de mesquinerie.
PHROUTER : dire oui et oublier.
QUINTOIR : cacher sa colère (par ext : être frustré).
RISTALLE : anecdote racontée au moins 6258 fois.
SLOUB : fou rire.
TRAMEDE : nuit sans sommeil.
UFTANER : arriver chez des gens et changer la musique.
VLOURTER : dire que ça va et sourire quand ça va pas du tout.
WIST : sieste intempestive et irrépressible.
XENARD : relation de travail qui dit « envoie la purée » à tout bout de champ.
YANNQUELENNEC : ami qui n’est pas là parce qu’il est mort.
ZEZERER : dire qu’on commence lundi.

Ça faisait plusieurs tramèdes qui s’enchaînaient dans l’astoupoufle sans noupir. Le cendrier débordait de dousk et la biétoire de poussière. J’avais jaspinté la veille en sortant kloum sur kloum, agrémenté de quelques ristalles indomptables, qui avaient provoqué un flot de sloubs. Au matin, j’avais raccompagné dans ma frastuasse un xénard vert de gris à cause de ma manurtelle. Aux conseils qu’il me donnait, je phroutais et zézérais. J’avais hâte de rentrer pour égabir. Ça me fatigue pas de vlourter et de quintoir, même si ça déclenche l’hamibedouille. Suffit d’iguoir et de clamir pour la faire passer. Et puis un bon wist et ça repart ! Alors je me douche, j’enfile les gradisses, je me débrouille pour ligoumber, mais ça n’a pas fait revenir yannquelennec.
nat

samedi 2 septembre 2006

Groumf

Y2Mars
Tous les jours. Jusqu’à présent c’était tous les jours. Un acte quotidien, banal, n’importe quoi et hop t’étais là, dans un souvenir, dans le réel. Cette semaine, j’ai pensé : vendredi c’est le 1er. Toute la journée, je n’ai pas pensé à toi. Jusqu’à 23 h 45. Il ne restait plus qu’un quart d’heure. Un quart d’heure pour quoi ? pour laisser le vin que j’ai bu ce soir, m’imprégner suffisamment pour raviver la douleur que provoque ce bleu trop bleu, ce tournesol trop jaune, et toi trop vivant, sur cette photo que le hasard (qui n’existe pas soit dit en passant) m’inflige. Il y a des soirs où je voudrais oublier. Et ce soir, à un quart d’heure, j’y étais presque. Aucune culpabilité à cela. On a les limites de son corps, tu sais, bien prétentieux est celui qui prétend le contraire. Au cours de tes neuf mois d’absence, je me rappelais tout minitieusement, je provoquais les réminiscences, maintenant j’essaie de contourner, comme quand on change de trottoir et que l’on ne veut éviter la personne qui arrive en face. C’est peine perdue, Yann. Dans l’histoire de ma vie, tu arriveras toujours en face.
Neuf mois. C’était hier, et c’était il y a longtemps. Le 1er de chaque mois a autant d’importance que tous les autres. Je me suis trompée. Je préfèrerais simplement ne pas penser du tout à toi, oublier nos non dits, et que tu sois là, quelque part à t’activer.
Je suis retournée chez le boucher voleur. Après le texte précédent, j’ai pas pu m’empêcher. J’ai repris du carpaccio. Cher, mais impeccable, comme d’hab. Il m’a parlée, comme si rien n’avait changé, comme si le sablier s’était arrêté, alors que le temps continue plus vite et plus fort depuis que tu joues au fantôme.
Quand un matin morne s’avance dès le réveil, je pense à l’un de tes mots : groumf. Ca voulait dire que c’était pas la joie.
Ce soir c’est pas la joie, parce que c’est un mauvais anniversaire, l’un de ceux que l’on n’aime pas fêter, ni se souvenir. Pas plus que les souvenirs que nous avons en commun, pas ce soir. Je veux juste dormir, et rêver comme l’autre nuit, que tu viens déposer un baiser sur ma joue.
Merci pour le cadeau que tu sais.
Nat.

lundi 7 août 2006

En retard

Y2Mars
Les gens déraisonnables aiment bien manger. Bien boire. Bien tout. Déraisonnables pour qui ?
Mais je me trompe de débat. Ce qui est important c’est : la bolognaise maison, la quiche du pique nique, les poivrons à l’huile (épluchés un à un, très très important), la belle côte de veau, les jus de fruits cent pour cent. C’est toi qui m’a appris ça. Le jour où tu m’as demandé de ramener une bouteille de jus de fruits et que je me suis rappliquée avec une bouteille de jus à base de concentré, tu m’as parlée comme si je ne connaissais rien aux bonnes choses de la vie, à moi qui cuisine ! Hu-mi-liée ! Après ça a été la farandole des jus Andros à toutes les sauces, les purs jus, les premières pressions, les avec pulpe, les avec grains, les avec dépôt au fond. Bon on a compris.
Mais c’est pas de ça que je voulais parler. Dans toute cette boustifaille, y avait un plat qui ne nécessitait pas énormément de préparation, mais qui était un cérémonial: le carpaccio de bœuf. Oh yeah babe !
Pour en arriver là, fallait deux options de départ : soit une invitation lancée et pas envie de se lancer dans une grosse cuisine, soit une bonne faim qui t’escalade tranquilou pour aller allumer l’ampoule carpaccio à la dernière minute, c’est à dire avant que le boucher ne ferme. Ca ne se décide pas plus tard que 12 h 30, dernier carat, un carpaccio. Si ça te monte à 12 h 45, pof t’es cuit, tu peux aller faire bouillir l’eau des pâtes.
Le boucher : le boucher est un voleur (c’est toi qui l’as dit en premier), MAIS il est juste à côté. Un jour, Jade qui m’avait entendue parler du boucher, me demande à voix haute alors que j’hésite avec lui entre porc et poulet : pourquoi il est voleur le boucher ? J’ai cru que j’allais m’en faire un tartare de son innocence. Le boucher est voleur sur le prix, mais pas sur la qualité, sinon je n’irais pas chez ce boucher. CQFD. Sur ce plan, on ne peut rien dire : il est irréprochable. Et pour le carpaccio, il me coupe les tranches fin fin fin, à ce prix là il peut y mettre du sien, c’est le minimum. Le plus long, c’est éplucher les patates et couper les frites, une à une, forcément. Y a la friteuse dans un coin un peu grassouille qui continue à faire son office, c’est à dire frire des frites esssstraordinaires. Les frites plongent, suivies d’une pluie de gousses d’ail en chemise, dans l’huile bouillantissime, d’où tout le monde ressortira bronzé. Y a un beat perpétuel que crachent les enceintes et qui rythme tout ce qui vibre, tout ce qui bat. Soudain t’es dans la cuisine, les odeurs transforment ta fenotte en fosse des Mariannes et t’arrachent sans douleur à l’ordinateur. Tu sors de ta tannière, battant toujours la mesure, pour te livrer au rituel scientifiquement appelé « rituel pour patienter » : quignon de pain, charcutaille et coup de rouge. Celui qui a dit « ventre affamé n’a pas d’oreilles » est un menteur. Pendant que les frites prennent le soleil, préparation de la salade à l’ail : tu vas passer ta journée au téléphone, et l’odeur est-ce qu’elle passe au téléphone ? Non. Alors ? alors deux gousses. Elle est pas belle la vie ? Fines tranches de bœuf qui font la ronde dans l’assiette, huile d’olive qui les chatouille, jus de citron qui les piquotte, copeaux de parmesan qui les illuminent, deux tours de moulin, pas de câpres j’aime pas. Frites et salade à côté, ail cuit, ail cru : que quelqu’un ici vienne me dire qu’il a des problèmes de circulation !
On s’assied, à deux, trois, quatre, cinq… les assiettes chantent, les verres chantent, les visages chantent, tes yeux chantent, les bouches s’ouvrent…
et voilà, plus un mot, plus un mot, plus un mot.
nat

lundi 3 juillet 2006

lausanne

Y2Mars

A l’heure où j’écris ces lignes, je ne dispose pas de connexion internet : contrée amish oblige. Chambre de motel spartiate et vue imprenable sur les champs de maïs. Je ne sais plus quelle heure il peut bien être, en tout cas six heures de moins que celle du bar de la marine, ce qui veut également dire que j’apprends avec plus d’un demi cadran dans les dents et par la téloche d’un pub, que la France a battu le Brésil. Comme quoi, on peut renaître de ses cendres. Alors pourquoi pas toi ?
Tout à l’heure, c’est le plus naturellement du monde que j’ai fait mes comptes. Comme si j’avais toujours fait ça. Depuis que je suis arrivée, je cherche tous azimuts une connexion internet pour vérifier les soldes. Tu vois où j’en suis. Et la journée, je range mes petits billets dans une banane, en cuir certes, mais banane quand même : sans commentaires.
En la fouillant, je détecte une boule dans le coin de la poche gauche. Un billet oublié ? Nan. J’extirpe finalement deux tickets CB qui s’avèrent être ceux d’un restau chinois à Lausanne : « l’orchidée ».
Lausanne, festival de jazz. On avait dormi de l’autre côté du lac Léman en Haute Savoie, chez un copain de la mère de Jenny. 2001 ou 2002 ? les chiffres sont un peu effacés. Herbert, l’orchestre symphonique, le lac, photos, interviews. La dernière nuit, on n’avait pas dormi, à 6 ou 7 h du matin, on a repris la voiture et je t’ai déposé à l’aéroport. Lequel ? Genève ? T’avais pas dormi depuis deux jours et tu partais aussi sec pour Berlin. Je t’admirais et je t’aurais étranglé à la fois.
Bref, je suis là où je suis, ce 1er juillet 2006 et je retrouve ces petits bouts de tickets froissés, à demi déchirés avec ta mini écriture au dos, le nom d’un artiste pour justifier les notes de frais.
Aujourd’hui, autre temps, autres lieux, et cette boule de papier impromptue qui me rappelle combien.
nat

lundi 19 juin 2006

Photos et autres jalons

Y2Mars
C’était il y a quelques années, je ne vais pas tenter de me souvenir quand. C’était le Gers, dans un parc d’activité nautique. On avait rigolé comme des minots à cause de nos culs vissés sur des grosses bouées qui glissaient sur des toboggans à tout barzingue.
Après, sur l’herbe avec les cousins et les petits, j’avais chargé une pelloche de noir et blanc. J’aime bien ça pour les portraits, même s’ils sortent un peu « grisouilles ». Y avaient trois photos fabuleuses de cette série: deux de Jade, et une de toi, celle du bandeau.
Tes yeux avaient laissé filtrer ce jour là la gravité de toute chose. Cette photo avait changé l’image que j’avais jusqu’alors de toi. Elle m’avait donné à découvrir autre chose de plus inquiétant et de plus rassurant à la fois. Inquiétant pour la gravité qu’elle dévoilait, rassurant pour la nouveauté que j’y trouvais.Tes yeux disent clairement : je ne suis pas celui que tu crois. Ton regard est dur et douloureux, et ce n’est pas ce que tu donnais à voir, mais c’était ce que tu étais, aussi. Voir ce regard, c’était comme monter l’autre versant d’une montagne, la face Nord, celle des douleurs glaciaires, mais aussi celle de la chaleur d’un secret.
Tu vois, ce bandeau que je retrouve aujourd’hui ici confirme mes incessantes inquiétudes. Comment savoir ? Comment savoir à l’instant précis où mon doigt presse le déclencheur, que l’image que j’ai dans le viseur sera sur le site dédié à ta mémoire ? Heureusement nous ne savons rien d’avance. Mais parfois, l’angoisse me pousse à m’abstenir des mes actes, de mes paroles, de faire quoique ce soit qui pourrait devenir symbolique parce que je crois le deviner ultime. Peut être que là où tu es, tu sais à présent le sens de tout cela, ou bien s’est confirmé l’absurbe ? Peut être que c’est moi qui me trompe encore sur toi, sur toi maintenant. A ce sujet, Yasmina Reza (encore elle) écrit :
« J’ai fait le rêve suivant. Mon père mort revenait me voir.
- Alors, lui dis-je, comment est-ce ? As-tu rencontré Beethoven ?
Il se renfrogne et secoue la tête avec dégoût et tristesse :
- Ah, là, là ! Horrible rencontre !
- Comment ça ?
- Très antipathique. Très.
- Mais comment, papa ?
- Je m’approche de lui, poursuit mon père, prêt à le serrer, sais-tu ce qu’il me dit : « Comment avez-vous osé vous attaquer à l’adagio d’Hammerklavier ! Comment avez-vous pu une seule seconde imaginer interpréter une mesure d’Hammerklavier ? ».
- Pardonnez-moi maître, lui répondit mon père, je vous imaginais au-dessus de ça à présent…
- Mais enfin ! s’écrie Beethoven, être mort n’est pas être sage ! »
A bientôt. nat

mardi 6 juin 2006

Lieux et lieux

Y2Mars
"...Il y a lieux et lieux. Les beaux, les célèbres ou les très laids nous laissent en fin de compte indifférents. Au mieux, ils intéressent notre versant culturel, le plus médiocre. Les vrais lieux, ceux qui nous engendrent, ceux que capture la mémoire, sont ceux qui nous ont vus hors de nous-mêmes, qui ont abrité notre démesure, l'aveu ou la terreur de nos désirs, tous ceux qui furent le lit d'un chavirement".

Yasmina Reza

samedi 3 juin 2006

Une énergie subtile

ce n'est pas le blues, no, plutôt un silence dans lequel l'attention se détache et permet
aux mots de s'assembler et de faire la phrase puis l'autre et ainsi de suite.

L'écriture est une énergie subtile, hey, Y2 Mars, le grand chasseur de mots pour raconter les bons sons chassés.
Je veux saluer ici l'énergie qui etait sienne, Y, sa vitalité et son savoir être.

Madame B. et moi-même travaillons sur un projet qui lui tenait à coeur, à cet hacker de mots. Ces derniers jours nous
avons progressé dans ce travail à pas plus normaux, rompant avec le sale stress rapide que les villes instillent,
reprenant enfin notre souffle.

Je pense à Y, envie de le voir ce soir, tout simplement, notre ami, et je pleure, fugace, là, car il me manque cruellement.

Monsieur A

jeudi 1 juin 2006

Jeudi de juin

Y2Mars
Dégingandé maîtrisé : c'était ça ton style de danse. Tes pieds restaient dans un périmètre très restreint, tes bras balançaient le long de ton corps aléatoirement courbé, et tes jambes étaient des ressorts. Il fallait regarder ta tête pour voir que tout passait d'abord par là. C'est elle qui imprimait le rythme, et le reste suivait. Les notes, les cascades de notes et l'ivresse ou la consternation qui en découlait, tout cela n'a jamais failli. C'est important les choses qui ne s'effilochent pas. Ce sont peut être celles qui nous gardent vivants. Comme les amis, le vin, la bonne bouffe. Des valeurs sûres. Et puis, pouf, éclair noir : il reste les amis, le vin, la bonne bouffe, mais tout s'effiloche. Le temps qu'on ne sentait pas fait l'effet d'une perfusion définitive, parce ce que manquent : ton sourire, tes éclairs bleus, ton ironie, tes anecdotes, tes compulsions, tes déprimes de rentrée, tes bagouzes, tes euphories, ta douce présence, Yann, qui enveloppait tous ceux qui t'approchaient.
Quelle vitesse ça oui, mais ça alors quelle douceur !
nat

mardi 16 mai 2006

Bleu ciel

Y2Mars
Ta vitesse était devenue une blague, pas une moquerie. Jamais je n'ai vu la musique être aussi nécessaire à quelqu'un. Peu importe les raisons. La frénésie du son se répercutait sur les parois de la cave à mots. Dès 9 heures. Ou bien 18 heures d'affilée. Les arabesques sonores empruntaient le chemin de l'oreille quelennesque et la main faisait son travail d'orfèvre. J'aimais la musique de tes mots. Après le premier hiver, et le premier printemps, le premier été s'avance sans toi.
H a raison. Il faudrait faire rewind. Qui a pressé le mauvais bouton ? C'est une pierre de plus dans le sac de ceux qui restent, une calanque entière dans celui de celle qui t'aime, et comme disait un pitchoun "de la vieillure autour des yeux".
"Flying high" comme chantait ce morceau.
Tu me manques, Yann.
nat

vendredi 5 mai 2006

6 mois

Yann
Il y a ton émission Free Your Mind qui continue
Il y ton association A1'unisson qui continue
Aires 1ibres qui se prépare avec, souvent de mon côté, un coup dans le rétroviseur : "comment aurait-il géré la chose SANS LA GERER ?"...
Il y a ton journal Trax avec moins de pub mais plus de lecteurs (et la plume, aujourd'hui nécessaire, de ton ami Frank B)
Il y a plus de journaux gratuits qui nous font vivre
Plus de prises de consciences liées à ta mort
Plus de silence(s) lorsqu'on prononce ton nom. Tu n'aurais pas aimé ça.
Il y a Odile
Il y a moins de chaleur humaine, moins de rire et moins de dérision
moins d'invraisemblances (que tu savais distiller à grandes mesures) et moins de speed
Il faudrait faire rewind, mon vieux
Et passer d'une plage à l'autre sans souci de temps ni de logique, et te retrouver dans notre morceau préféré, parce que la vie serait plus belle avec toi
H

mardi 2 mai 2006

Eternel Ami

Tu nous manques Yann, ta bonne humeur nous manque ainsi que tes tendres attentions, ton savoir-être, tes sourires sérieux et les rires instantanés que personne d'autre sait à présent nous provoquer. Ton art unique de jouer avec la couleur, le sens et les sons des mots rendait les actualités les plus sinistres désopilantes, et ainsi moins rudes pour nos âmes sensibles. Ta sensibilité te le permettait, sans limite aucune.
Yann, tous ceux qui ont eu le bonheur de te connaître le savent, c'est l'intensité de ta vie que tu nous as communiqué, avec ce don de rallumer les lueurs les plus pales pour les rendre incandescentes et joyeuses. Tu es venu combler des absences, avec ta manière de voir et d'entendre, tu as mis des mots sur des choses que nul autre avant toi avait pensé. Tu es venu à toute vitesse compléter des choses essentielles en ce monde, et à la vitesse de la lumière, tu es parti.
A la manière de Joseph Beuys, tu es un artiste, un "partisan de l'Utopie", est-ce là la planète que tu as gagnée ? Celle où les plus beaux rêves se réalisent ? Le mien, c'est un jour te retrouver pour faire la fête avec tous ceux qui aujourd'hui me manquent inexorablement.
A&B

lundi 1 mai 2006

1er mai suite

Y2Mars
J'ai écrit un message tout à l'heure, mais tu es venu le chercher parce qu'il n'y est plus. Ca me rassure. Je ne peux pas attendre de savoir s'il est là quelque part, ou bien définitivement perdu. Alors je réécris, parce que 1er mai c'est aujourd'hui. Le 2, c'est pas pareil.
Ce n'est pas moins important. Ce n'est pas pareil c'est tout.
La pompe à souvenir s'active en même temps que se fait le travail de dilution. Une drôle de cuisine si tu veux mon avis.
Je ne m'attarde pas, tu sais ce que j'écris, ce que je tais. Tu sais le film et tu connais la musique.
Je te le répète : le temps n'aura pas raison de tout.
nat

1er mai

Y2Mars
Ca fait comme un deuxième dimanche.
Ca fait comme un 5ème mois. Le 1, le 2 et le 5, dans l'ordre qu'on veut. Encore faut-il jouer, faut-il aimer jouer.
Les lotos c'étaient pas souvent. C'étaient plutôt pour les super cagnottes, enfin c'est ce que je crois me souvenir, car le temps fait son oeuvre de dilution.
Tu croyais en d'autres numéros, variantes de tour de passe passe. En était-ce un le dernier ?
Y a eu le Var ces derniers temps, le Var et ses remontées acides. Dès que le pied passe de 13 à 83, y a les nappes phréatiques en tsunami souterrains et le magma en grumeaux brûlants. Ajoutons le 13 et le 83.
Les Ricards, la pistoche, l'eau dans la cuve qu'il faut économiser, les chiens, le vert à perte de vue, la piste, le champ de mimosas, le bleu, le gris, le 1er étage spécial, la gastro en pleine nuit, le voisin pour les oeufs, la route. Vidauban. Marseille. Marseille, Vidauban. Le village en ruines. Combien d'habitants faut-il pour élire un maire ?
Bref, des considérations varoises.
Le temps n'aura pas raison de tout.
nat

samedi 15 avril 2006

nat

Y2Mars

Plus fort, plus mal. Bien plus. A cause du roti que j'ai sorti du four. Ca tient à rien. Où es tu bon sang ?

samedi 1 avril 2006

Y2Mars

Où est passé le temps des poissons d'avril ? Ni moi ni personne ne s'est lancé dans l'inénarrable blague du 1er. Je ne crois pas que ce soit à cause de ton pied de nez survenu lui aussi un fatidique 1er, juste à cause du temps qui passe, qui nous use et nous rend moins joyeux, moins dupes, ce qui revient au même. Moi j'écoute rire et chansons, 95.5 FM, du rire et du rock. Quand je dis ça, on se fout de ma gueule. Mais c'est pas donné à tout le monde d'être un peu con.
La vie suit son cours, on vaque, on vaque, et on encaisse les soudaines brèches spatio temporelles qui nous font réaliser l'absence. Je ne suis pas sûre qu'on la réalise vraiment. Le corps a ses limites.
La température remonte et les souvenirs affluent. Tu as des grains de sable en commun avec tous ceux que tu connais. Ils pourraient tous en ramener un de telle ou telle plage. Me revient l'expression "immortaliser l'instant" à cause des photos et du soleil, et je ne sais qu'en penser.
Je me souviens : de ta clope définitive greffée à tes doigts, avec le cylindre de cendre toujours prêt à tomber, et qui tombait d'ailleurs, entre les touches du clavier de ton ordinateur, au pied de la boite à vitesse, je me souviens de tes oublis, de ton oeil rouge, d'une tunique noire, d'une chemise beige avec de fines rayures, de tes étiquettes minuscules sur la tranche des cd, de ton écriture minuscule, des escalopes de veau à la crème et aux copeaux de parmesan, de la litho, de Fernando Pessoa, de ta mauvaise foi, de la voiture comme une poubelle, des baillements en signe de malaise, des bagues à tes doigts. Lourdes. Et larges.
A bientôt. nat

vendredi 31 mars 2006

aller au cabanon

Une belle journée pour aller au cabanon, un début de printemps
enfin ensoleillé et qui réchauffe pour de bon. Marseille est un peu
plus humaine comme celà.

Ce matin le beau temps me fait penser à notre ami Y2Mars.

jeudi 23 mars 2006

Y2Mars à travers nous

Avec Odile tt à l'heure on parlait de la transcendance
Qu'il y a-t-il après la mort ? Que reste-il de nous ? Notre identité se dissout-elle dans l'infini ? Ou persiste-elle, telle un ange, comme une protection sur les êtres de chair qu'on aimait ?...
Ce blog, anecdotiquement, fournit une réponse : à chaque édition de blog, la signature, lancée par notre ami Christian, demeure invariablement "Y2Mars"
Il y a dans cette logique automatique une morale intrigante qui fait de chacun de nous le dépositaire d'un peu de l'existence de Yann, de son identité...
Oui mon ami, même si tu es parti si loin, définitivement inatteignable, tu es là encore dans le creux de nos vies et de notre intimité

Benoit Repoux Rédaction de Trax

Je n'ai pas eu le temps d'apprendre à connaître Yann, et je le regrette. Avec ses mots crus, avec sa franchise, il m'a aidé, moi le petit pigiste de Trax, à aiguiser mon jugement, à aller au bout de mes idées, et je ne le regrette pas. Il m'avait offert d'écrire pour Playboy, mais je n'ai pas donné suite, et je le regrette. De voir la nouvelle compilation de Swayzak dédiée à sa mémoire, je pense à lui, même si je ne le connaissais pas.

Benoît

dimanche 12 mars 2006

Nat 1er mars 2006

C'est plus en jours que l'on compte à présent. Trois mois. C'est court, c'est long.
Regardé à nouveau des photos, puis pensé, puis rêvé, puis souvenu et interrogé. C'est étrange ce flou persistant du souvenir. Et puis par moment des éclairs, cinglants, des détails très précis, de lieux, de mots.
Si je devais garder quelque chose de toi, ce serait un mot : pluvineige. Tu m'avais raconté l'histoire de ce mot, de tes vacances avec Caro. Tu aimais le répéter jusqu'à ce qu'il te fasse rire. Jusqu'à ce qu'il ne dise plus rien. Pluie et neige tombent de concert. C'est beau non ?
Tu manques.

mercredi 8 mars 2006

Yann tu manques

Y2Mars
Ce soir Jack de Marseille mixe sur Radio Grenouille, c'est mercredi, le jour des enfants.
Nous dansons dans nos têtes, devant nos computers éclairés, nos claviers ne seront jamais
usés comme les tiens, ami.

OU que tu soit nous pensons à toi

Monsieur A.

jeudi 9 février 2006

Isabelle/Courrier des lecteurs Trax février 2006

POUR YANN
Toute à la joie de trouver le nouveau numéro de Trax chez mon marchand de journaux, je ne m'atendais pas à un tel édito. Loin d'entamer mon enthousiasme bien sûr, mais cependant un gros pincement au cœur. toutes mes condoléances à Trax, mais aussi à sa famille. J'en suis à ce moment où l'on commence à être familier d'un magazine et où l'on regarde les noms de ceux qui ont écrit les articles, les chroniques. Pour moi ce n'était qu'un nom, mais déjà un nom qui comptait beaucoup . Keep on going Trax better and better (...)
Isabelle/E-Girl

mercredi 25 janvier 2006

Laurent Garnier samedi 28 janvier au Cabaret Aléatoire (Marseille) Une date que ses complices d'A 1'unisson dédient bien évidemment à Yann



Samedi 28 Janvier 2006
Le Cabaret Aléatoire
(Friche la Belle de Mai/Marseille)
Laurent Garnier (F Com/Paris)
Le 29 avril dernier, A 1’unisson invitait Laurent Garnier au Cabaret Rouge pour un sensationnel mix de plus de six heures embrassant électro, rock, techno, drum’n bass, house, électro, pop... « une salle pleine à 6 heures du matin, les bras en l’air, on ne voit pas ça souvent à Marseille, les gars » constatait avec son flair habituel Yann Quélennec, un des acteurs à l’initiative de cette venue.
Neuf mois après, notre ami Yann nous a quitté (nous lui dédions cette soirée) et nous réinvitons Laurent Garnier à Marseille. Le maître Français des platines, pionnier des musiques électroniques montrera au Cabaret Aléatoire à la Friche la Belle de Mai, toute l’étendue de son talent, composé des meilleures vibrations électroniques, mais pas seulement...

lundi 23 janvier 2006

Nos Musiques Electroniques sur 88,8 FM pour Yann

NOS MUSIQUES ELECTRONIQUES, avec A 1'Unisson
Sur les 3 8 du 21 au 28 janvier 2006

En hommage à l'engagement de notre ami trop tot disparu Yann Quélennec, pour les musiques électroniques ( avec notamment "Free Your Mind" sur nos ondes depuis 5 ans) ; pour continuer à célébrer leur vitalité et leur ouverture, avec les résidents et proches de la Grenouille...
Avec en point d'orgue la venue de Laurent Garnier au Cabaret Aléatoire marseillais le 28 janvier...

* Nous commençons ce soir avec 12 heures de mix en direct, jusqu’à 7h demain matin, un véritable marathon assuré par DJ Oil, DJ Did, DJ C-Lyn, DJ Paul, Sébastien Bromberger, Jean-Vince et Viktor Boogie, pour un mix varié et en continu jusqu'à 7 heures du matin! Don't stop ! Présentation Alcaline, Hervé Lucien, Seb Manya et la participation du Y2Mars crew
Technique assurée par l’infaillible (mais gourmand) Djilalli « Djil les mains agiles » !

*Une journée de programmation musicale électronique demain dimanche 22. Pour faire suite à cette nuit de mix, la prog des 3 8 se teinte de toutes les couleurs de l'électro de 9h à minuit!

*La Grenouille ouvrira des créneaux de mix à toute heure dans la semaine pour donner la "parole" aux DJs, ainsi qu'aux mots sensibles, aux histoires personnelles avec les musiques électroniques (prog en cours):
- Devine Qui Vient Mixer Ce Midi avec HERBERT (PRIVATE MIX / Y2MARS) lundi de midi à 13h (c quoi ce mix ?)
- Pa-Tris, MIX ASYMETRIQUE lundi de 13h10 à 16h
- Maki, MIX ELECTRONIQUE lundi de 23h à minuit
- Sébastion Manya d'A 1'Unisson, SELECTION DUBBY mardi de 9h30 à 10h30
- SELECTIONS NATURELLES avec Relatif Yann et Fred Berthet de Biomix, mercredi de 11h30 à 13h
- DJ Deschamps, MIX D'ELECTRO ANCIENNE ET DECALEE mercredi de 15 à 16h
- L'Amateur, MIX SENTIMENTAL ET POSTMODERNISTE, mercredi de 17 à 18h
L’Amateur qui nous a fourni un mix downtempo de Y2Mars à écouter cette semaine sur l’antenne

Et toujours
- les soirées musicales des 3 8
- des surprises nocturnes
- les Midimixs
- et puis aux platines, au micro ou en live: Jack De Marseille, Fred Elalouf, David Caretta, la rédaction de Trax, Hazaak, Isolée, Eva Peel, Philippe Petit, Miss Anacor, Torsion Crew, DJ Kafra, Armando Cox, Etienne Noiseau, Dr Zoom, Le Son De La Maison, Asymétrique, Nasim, David Walters, Artkraft, Selecta Cab, Alif Tree, Mr Frac...

*Enfin, émission spéciale en direct avec Laurent Garnier le samedi 28 (19h10, horaire à confirmer), mix et débat

Bonne écoute à tous Sur le 88.8 FM à Marseille,
www.grenouille888.org ailleurs.

mercredi 11 janvier 2006

Bertrand Breme/Une certitude...

Je suis sur que de la ou tu es, Yann, tu déniches toujours de belles pépites sonores...
Rest in peace
Bertrand Brême

lundi 9 janvier 2006

texte édito Trax/Frank Bedos

THE GREATEST
“Yann aurait aimé”, dit, le cœur gros, Franck Bolluyt, son pote, dans sa chronique du sublime album de Cat Power que nous mettons en une de notre magazine. Un choix rédactionnel qu’il aurait sans nul doute approuvé mais dont les échos tristes se doublent aujourd’hui d’un goût de larmes amères. “The Greatest”, ce “petit garçon qui voudrait devenir boxeur” et qui “pourrait être n’importe qui”, décrypte Cat Power dans ces pages à propos de la chanson-titre de son album qu’une funeste dégueulasserie du sort nous force à corriger. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit précisément toi, grand garçon aux allures de boxeur, qui le soit comme ça aux yeux de tous déjà, le meilleur, alors que seuls se le glissaient quelques-uns qui ont eu la joie à jamais disparue d’être proche de toi ? Kaiser Sauzee, Y2Mars, Hugues Enfer, toi toujours Yann Quélennec et cet excès qui en imposait dès qu’on te prononçait. Les meilleurs s’en vont et les autres vont sans. Tu n’étais pas seulement le journaliste le plus radicalement désinvolte que nos lecteurs regrettent déjà, l’implacable professionnel que seuls tes confrères mesuraient, ni l’activiste électronique le plus engagé ou le fêtard infini défiant les girations de la temporalité, tu étais le grand frère qui toisait l’ami comme il toisait la vie, avec un grand éclat de rire. Et c’est ici toute l’équipe de Trax qui pleure une part enfuie de ce qui faisait sa vie pour la déposer à Marseille, chez ses proches, tout particulièrement près de sa compagne Odile et de sa mère dont la perte d’“un tel fils” a ôté jusqu’aux mots de sa douleur et à qui nous offrons la marche mal assurée de ceux-ci. Adieu pirate, comme la dernière fois sur cette plage quand tu partais sous le soleil et qu’avant de t’éloigner tu m’as lancé une dernière fois encore ce beau sourire étrange avec tes longs yeux bleus.

mercredi 4 janvier 2006

Florence/fllo@freesurf.fr

ta voix va nous manquer sur les ondes et au hasard des rencontres
j'espère que ta disparition ne nous laissera pas sans
le dialogue doit continuer
mes pensées sont aussi à ceux qui t'aimaient.
florence

mardi 3 janvier 2006

newsletter Bip-Hop Philippe Petit

Sorry to start this letter with a sad report, our pal Yann Quélennec aged 36 years, died in an accident on December 1st.
He was a music enthusiast, a journalist correspondent for several electronic music magazines such as Trax, Only For DJ’s, Spray and many more. Having a show on Radio Grenouille. As a chairman and founding member of the association A1’unisson he contributed to the appearance of numerous electronic events in Marseilles and elsewhere… Yann will be missed.

lundi 2 janvier 2006

Chris Hawkes/Funktion One

It was with immense sadness that I heard of Yann's passing
A leader and a mentor he was the first person to come to see me about doing events in Marseille for which I was very touched and will always remember him

My thoughts are wil his family and friends
kindest Regards
Chris Hawkes