samedi 1 décembre 2007

Saturday night (f)ever

Je suis retournée à l’endroit où tu as pris ce voilier il y a deux ans. J’ai regardé tout autour et tout semblait identique. Bon, les vagues ne sont jamais les mêmes, les galets ont bien dû changer de place sous les pas des vivants (dans le genre « égaré » on fait pas mieux, j’te jure), mais les gros cailloux et les falaises toisaient tranquillement la mer de leur air indéboulonnable. Tout pareil, me disais-je. Ah non tiens, l’année dernière je ne me rongeais plus les ongles. J’ai essayé de rassembler des souvenirs, de me rappeler toi en long en large et en travers pour que ce « pèlerinage » ait un peu la gueule d’un rituel quand même, et plus j’essayais de redessiner tes contours, plus je me disais que j’avais froid et que j’aurais bien mangé une pizza. Alors, j’ai fait traîner car c’est un bel hommage de vivant d’arriver avec sa chair de poule et ses gargouillis d’estomac. Je t’ai dit des trucs et tu m’en as répondu d’autres, et du coup on a taillé une bavette, pendant qu’EDF allumait le firmament. Je ne suis partie que lorsque nous avons fini par tomber d’accord. Je t’épargne les détais d’ici-bas, je te raconterai quand on se verra. Maintenant, le compte à rebours joue en faveur des retrouvailles.
Deux années de fêlure chez ceux qui restent : espérons que la lumière passe au travers.
Tu manques.

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